Historique de la construction
(mise à jour le 7 Mars 2015)
L'historique financier se trouve sur cette page
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Pour savoir ce que cela représente aujourd’hui, mettre la souris dessus : un point d’interrogation apparait, puis la valeur (exemple : )
En passant la souris sur les mots soulignés en pointillés, une
photo en rapport avec le texte apparaît.(exemple : la
croix)
La construction d'une église était
une nécessité.
La
décision ayant été prise, l' histoire de cette
aventure est liée à trois personnes : l'architecte M.Julien
Barbier, l' évêque
Mgr Petit de Julleville et
le père Tattevin ( ces trois personnes figurent sur le tympan droit). |
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Le 30 novembre 1931, il érige canoniquement la paroisse du
Sacré Coeur et nomme l’abbé Louis Tattevin, âgé de 42 ans, curé. Le 30 juin 1932, Mgr Petit de Julleville achète à la ville de Dijon un terrain de 10 981 m2 à 12 francs le m2 en vue de la construction de l’église dans le quartier de la maladière. Le père Tattevin habite au 10 bis de la rue Regnard où il a aménagé une petite chapelle pour dire sa messe quotidienne. Le 30 octobre 1932 cette paroisse naissante qui n’a pas encore de lieu de culte se voit offrir pour les offices l’hospitalité d’une chapelle du Tiers Ordre située au rez de chaussée du 10 de la rue Boileau. |
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Le 8 juin 1933 les fondations surgissent de terre.
Le 29 octobre 1933 a lieu la bénédiction de la grande chapelle
provisoire rue Aristide Bridant (qui deviendra plus tard salle de spectacle
puis le « Ciné Maladière » et qui sera supprimée
à l'occasion de la création du CUCDB).
Fin 1933 dès que les bâtiments situés à l' angle
de l’avenue A.Briand et de la rue La Fontaine sont construits, le père
Tattevin y emménage. Il y reste jusqu'à la construction du
presbytère en octobre 1937 (date à laquelle son adresse change
une nouvelle fois sur le bulletin paroissial.)
Il y habite au rez de chaussée. Ses deux vicaires ont chacun un appartement
au dessus (un par étage).La salle de bain est commune (au premier étage
en face l'escalier, c'est maintenant la salle de bain du curé, la porte
donnant sur l'escalier est condamnée)).
En juin 1934 les murs latéraux et l'abside sont parvenus à leur
hauteur définitive.
Le clocher progresse de quarante centimètre par jour. Le 5 juillet il
s'élève à 17 mètres.
Le 1er octobre 1934 la croix est posée sur le clocher. Le 5 c'est au
tour du coq de rejoindre son perchoir à 54 m de haut.
La bénédiction de la croix et du coq du clocher ont lieu le 14
octobre à 16 heures. Elle est faite par l'évêque Monseigneur
Petit de Juleville.
La couverture a coûté 350
000 francs (poutres en ciment, solives, lattes, pose, zinguerie). Elle
nécessite 70 000 tuiles qui sont posées durant l' hiver 1934-1935
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En mai 1937, les piliers et les chapiteaux sont en cours d' achèvement. Le maitre-autel, les deux ambons, la table de communion (faite avec des pièces de bronze fondues)et les deux autels latéraux vont être mis en place. Cette même année Sylvaine Collin réalise la fresque du transept. |
Enfin le mardi 10 mai 1938, l’édifice est terminé
et le nouvel évêque, Monseigneur
SEMBEL, devant une foule considérable, consacre la nouvelle église,
en présence de l'archevêque de Rouen monseigneur PETIT
DE JULEVILLE, l'Evêque de Montpellier Monseigneur BRUNHES, l'Evêque
d'Autun et de Paray le Monial, Monseigneur CHASSAGNON,
le vicaire apostolique du Dahomey monseigneur
PARISOT et Très révérend Père Dom Godefrot BELORGEY,
abbé auxiliaire de Citeaux .La cérémonie dure de 7h30 à
13h30.
A cette occasion les enfants de l'école, qui l'ont demandé à
leur instituteur (trice) et au directeur, ont pu avoir congé.
Le jeudi 12 mai, la deuxième messe est célébrée
à la mémoire des bienfaiteurs de l'église.
Dans les journaux de ce même jour à Dijon ("le bien public",
"le progrès de Côte d'Or" et "l'Est Républicain")
et même à Paris la consécration de cette église est
mentionnée.
Le dimanche 15 mai est la journée réservée à la
paroisse. Mgr Sembel étant absent
c'est Mgr Parisot qui célèbre
la messe pontificale. Il y a au moins 1800 paroissiens qui participent à
cette cérémonie (et tous n'ont pas pu y assister).
Pendant les 6 années de travaux, il n'y a eu aucun accident parmi les
ouvriers.
A l'époque les dettes s'élèvent à 400
000 francs et beaucoup d’aménagements restent à faire.En
décembre 1938 les frais de fonctionnements annuels se montent à 60
000 francs (traitement des vicaires, des infirmières, les frais du dispensaire,
d'eau, de chauffage, d'éclairage, les frais de culte et d'entretien intérieur
de l'église et les impôts) Dans cette sommes l'entretien extérieur de l'église
et des bâtiments annexes n'est pas compris.
La maison Merklein de Lyon est sollicitée pour la construction des orgues, mais la guerre de 39/45 interrompit le projet et de nombreux tuyaux sont cachés chez des paroissiens.
La statue de sainte Thérèse de Lisieux (1,20 m)arrive par le train en décembre
1939.C'est la réplique de celle de la cathédrale de Paris(l'original en marbre
se trouve à Charleux dans la Loire).
La deuxième quête de chaque messe de Noël (7h, 9h et 10h) est faite pour
l'achat de matériaux isolant à placer sous les tuiles (afin que la voûte
se refroidisse moins vite) coût estimé : 25
000 francs .
Début 1940 un isolant est posé sous le toit : coût : 400
000 francs (bulletin paroissial 12/1939)
A cette même époque toutes les chaises ne sont pas encore payées.
Il faut trouver plus de 10
000 francs pour le chauffage (achat, installation de poêles et
chauffage des deux salles de catéchisme, des deux patronages et de la
crypte . En janvier seuls 2
105 francs ont été trouvés.
Sur la fresque de la crypte les disciples sont l'un en bleu, l'autre en rouge
et le Christ au milieu est en blanc
En mars 1940 le chemin de
croix est posé.
En 1941 le père Tattevin fait
réaliser la fresque du coeur Il apparaît sur celle ci (à
gauche) devant le drapeau français. Et cela a lieu durant l'occupation
allemande.
Il réussi à se faire livrer la statue de saint Joseph par une
camionnette allemande !!
C'est à cette période que la chapelle de la Sainte Vierge est
ajoutée (à droite de celle du Sacré Cœur).
Les petites mosaïques dorées sont posées sur les murs dès
leur arrivée (afin que les allemands ne puissent pas les voler).
Durant l'occupation le reste des statues sont commandés, le baptistère est décorée,, 14 lampadaires en fer forgé avec des motifs en bronze doré sont posés dans la nef (poids de chacun : 120 kg)
Le Sacré Coeur faillit être en partie détruit la veille de la libération de DIJON le 10 septembre 1944 à cause de l'explosion d' un train de munitions .
Les deux dernières cloches sont posées en février 1945; Pendant la guerre elles avaient été cachées sous l'église Les orgues sont inaugurées le 23 novembre1947 à 15 heures par monseigneur Sembel (en présence du chanoine Kir et de 2000 auditeurs). Elles se composent de deux orgues : les grandes et celles d'accompagnement.(voir le détail) La sous toiture est le lambrissage qui permet de soustraire au poids
de la neige les voûtes légères de l'église.
Celle ci n'avait pas été prévue initialement. Elle
est réalisée durant l'été 1948. |
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De la souscription pour la construction de l’église,
il reste un reliquat dont une partie sert à la construction de
la chapelle Saint
Jean Bosco dans le quartier des Varennes. Monseigneur Tattevin a ainsi terminé brillamment sa mission. |
Épilogue : (retour sommaire)Mais rien n' est jamais vraiment fini dans ce quartier. Le 4 mai 2003 est inauguré le centre Decourtray avec son oratoire. Mais cette fois ci les soucis de la construction n'ont pas reposé sur les épaules du curé du Sacré Coeur, mais sur celles des compagnons bâtisseurs. |
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Sur ce site vous pouvez voir aussi les différentes parties de cette église dans leur état actuel, avec des pages spéciales pour le clocher, le baptistère et la fresque au dessus de l' entrée du baptistère.